La démission du ministre l’énergie Thierno Alassane Sall a fait couler beaucoup d’encre et a suscité des controverses au niveau du landerneau politique jusqu’au plus haut sommet de l’état mais aussi a laissé un échos qui a retenti intensément au-delà même de nos frontières, tellement l’acte consistant à s’opposer à la pression de l’état sur les contrats pétroliers et pour la sauvegarde des intérêts de la République est courageux, patriotique et surtout pédagogique pour l’Afrique et les Africains en ce qui concerne la prise en main de notre propre destin. En effet, ce refus de Thierno Alassane Sall se justifie d’autant plus que le Sénégal aurait perdu au challenge dans ce contrat avec Total au moins 400 milliards par an et pour une durée de 45 ans. Un contrat signé dans un non-respect des législations en vigueur dans ce domaine. Mais ce qui est encore plus grave et qui sent « le deal », le géant français Total a finalement cédé ses 30% à Petronas, ce qui démontre à suffisance que Total n’avait pas les compétences requises pour bénéficier de ce bloc de RUFISQUE offshore profond et redonne effectivement raison à Thierno Alassane Sall qui n’a jamais varié dans ses positions sur cette nébuleuse. De toute façon ce dossier regorge de beaucoup de mystères qu’il faudra impérativement élucider. D’ailleurs, dans son souci de transparence, Thierno Alassane Sall était allé même jusqu’à demander à l’assemblée nationale de mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire, mais on sent nettement que cela n’arrange pas le pouvoir qui n’y trouve pas son compte puisqu’il s’est compromis gravement sur cette affaire. Cependant, pour des raisons de politique politicienne et dans sa volonté manifeste de détruire un candidat à l’élection présidentielle, l’assemblée nationale juge opportun, légitime et impérieux de créer une commission d’enquête parlementaire concernant l’affaire des 94 milliards soulevée par un candidat à l’élection présidentielle. En attendant, le dossier Total qui a été soulevé 2 ans auparavant, est toujours en hibernation, une preuve encore une fois que la transparence dans la gestion de nos ressources est le cadet de leurs soucis. De ce point, nous lançons un appel solennel à tous les sénégalais épris de justice et de la préservation des intérêts supérieurs de la nation de mettre la pression sur ce régime pour éclairer la lanterne des sénégalais sur l’octroi des blocs pétroliers à des hommes d’affaires véreux comme Frank Timis et compagnie pour qu’ils nous expliquent comment ces énergumènes sont entrés dans notre pays pour s’accaparer de la sorte de nos ressources. Les accusations sont graves sur TIMIS, notamment des violations flagrantes et délibérées de la loi pour valider des permis obtenus illégalement.
Le gouvernement doit aussi expliquer et répondre aux accusations précises et détaillées sur l’existence d’un rapport de l’IGE (la même IGE qui aurait incriminé Khalifa Sall), sur la collusion manifeste avec TIMIS que constitue l’approbation en juin 2012 des contrats malgré ce qu’il savait des conditions d’établissement de ces contrats, etc.
Si on veut en faire une affaire nationale, il ne faut pas réduire le débat en candidats à la présidentielle mais y attirer de plus en plus de monde. Les Sénégalais devraient être édifiés sur conditions de cession des derniers 30% de TIMIS à BP.
Aucun secret d’Etat ne devrait prévaloir d’autant que TIMIS a dû payer des impôts sur sa plus-value et que cela doit être retracé dans le Budget. Combien a-t-il perçu? Est-il définitivement sorti? Combien il a investi…?
TIMIS est venu dans des conditions scandaleuses, a ramassé beaucoup d’argent et va en ramasser sa vie durant sans avoir déboursé des cacahuètes.
Les Sénégalais ont le droit de savoir. Désormais, il urge pour tout patriote de se constituer en sentinelle pour veiller à la préservation et à la gestion rationnelle et équitable de nos ressources halieutiques, minières et énergétiques. Il y va non seulement de notre dignité mais aussi de la survie de nos générations futures.
Papa Malick Youm – RV
Pertinent le parlement tarde à réagir sur ces dossiers ô important