On a jamais constaté dans l’histoire politique du Sénégal autant de pertes financières, de pertes de temps et tant de gaspillage causés par la tortuosité acerbe et putride d’un président pour qui tout est envisageable pour un deuxième mandat, coûte à s’identifier en faits et gestes à Djammeh en ces derniers moments de règne ou à Ceaucescu lorsqu’il était très souvent pris de démence, victime de la boulimie du pouvoir, causant hélas par la même sa perte d’ailleurs… inéluctable.
Ce qui est à déplorer, pathétique pour une nation de droits, est que pour les besoins du parrainage, presque toute l’Administration publique, toute la Fonction publique(Ministère, Directions, Mairies et autres) demeure chamboulée est désarticulée dans son ensemble. Les lieux de travail désertés, les postes abandonnés et le service public, presque inexistant, au ralenti.
En effet, en mobilisant deux milliards de nos pauvres francs dans un pays méga endetté où le seul service de mammographie et la seule unité de chimiothérapie demeurent en panne, obligeant les malades à attendre tant bien que plus de mal une mort certaine, car leur vie hypothéquée, victimes d’un homme aux ambitions sombres et ténébreuses dans un pays où les habitants de Pikine, Parcelles assainies, Guediawaye et autres zones de la banlieue crient secours et demandent le plan ORSEC car l’eau des robinets, se mélangeant à celle des fosses sceptiques, combinée à celles des pluies diluviennes, devient inutilisable, changeant de couleur, verdissant et sentant l’odeur âcre de puanteur, rendant infernal leur vécu quotidien.
Pendant ce temps, par ailleurs, les fonds indûment levés serviront à appâter une clientèle politique innocente dont le sort, quoique difficile de par le marasme social ambiental existant, troque naïvement ses données identitaires sans réfléchir avec de maigres 2500 francs, future dépense quotidienne de deux jours.
Toutefois, après deux mois de vacances passées, tout au frais du pauvre contribuable que les relents du parrainage victimisent contre sa volonté, les ministres et directeurs nous reviennent encore dans un conseil de ministres aux promesses et décisions jamais tenues ni entreprises.
Pour qui sait attendre….
Prof Mbaye Gueye